Louise MILLON – Rédactrice Web

Louise Millon

 

Être blogueur, c’est l’occasion de rencontrer plein de gens qui travaillent dans le domaine des médias. Louise Millon est une figure montante dans ce milieu, elle intervient pour plusieurs médias tech. Un vrai plaisir de rencontrer une femme dans le numérique, alliant techno et écriture. Comme quoi on n’est pas obligé de choisir et de rester dans une case toute sa vie : on peut associer plusieurs domaines et être super bon dans son métier. Portrait d’une pro qui s’éclate au quotidien.

 

Bonjour Louise Millon, tu es rédactrice web, peux tu nous présenter ton métier ?

Être rédactrice web, c’est écrire pour des médias web qui n’ont pas de format papier. J’écris principalement pour des médias tech comme Presse-citron qui parlent d’innovation, de startups, et de technologies (IA et social media).

Je m’intéresse particulièrement à situer la technologie et son impact sur la société, en faisant beaucoup de veille sur diverses médias étrangers (principalement anglophones). Je m’efforce de faire une capture de la technologie et de comment elle l’impacte et va l’impacter dans le futur.

Je produis principalement deux types de contenus :

  • Des news avec récupération d’informations à la source, que l’on va essayer de mettre en perspective avec d’autres information afin de lui donner de la texture et de la saveur.,
  • Des dossiers plus longs, avec de l’analyse et de la documentation, comme celui sur la Mafia PayPal [Mafia PayPal : que sont devenus les fondateurs de l’entreprise aujourd’hui ?]

Quel est ton statut professionnel ?

Je suis auto-entrepreneur depuis un peu plus d’un an. C’est le meilleur statut pour travailler avec plusieurs employeurs. Aujourd’hui je consacre la majeure partie de mon temps à Presse-citron, mais également à Stuffi, Siècle Digital et Clubic. Je travaille avec eux au quotidien depuis NowCoworking à Lyon.
En termes de contenu, je rédige environ 10 news par jour, je construis des dossiers en cas de commandes et de l’evergreen content (articles indémodables) allant de 1 000 à 2 000 mots.

 

Aujourd’hui je connais suffisamment la ligne éditoriale de Presse-citron pour savoir ce que je peux traiter ou non.

Comment devient-on rédactrice web ?

J’ai un parcours atypique Après mon BAC littéraire, j’ai fait deux ans de fac de Lettres modernes à Lyon 2. Je me suis inscrite en 3ème année en philosophie et en parallèle j’ai commencé à travailler dans la restauration, dans l’optique d’ouvrir mon propre restau (plus tard). J’ai rapidement arrêté d’aller en cours et ai travaillé à plusieurs postes en restauration pendant trois ans. J’ai finalement arrêté la restauration et changé de projet professionnel.

J’ai repris des études à l’INSEEC Digital Institut : j’ai passé un Bachelor en Marketing Digital et Réseaux sociaux. Le parcours est global et le cursus super intéressant, parce qu’on touche à tout : le développement web, la création, le SEO….

C’est dans le cadre de ce programme que j’ai rencontré Arnaud Verchère, cofondateur du média Siècle Digital. J’ai réalisé mon stage avec eux, chez Now Coworking à raison de 2 semaines/1 semaine (6 mois en alternance).

 

Comme c’est un espace de coworking, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de personnes qui font le même métier. J’y ai rencontré Vincent Bouvier fondateur de Stuffi et Eric Dupin fondateur de Presse-citron. Ça m’a plu, et ils ont aimé mon travail.

À la fin de mon stage, ils m’ont proposé de continuer avec eux, à mon compte. J’ai fini mon stage chez eux le vendredi et commencé à travailler à leurs côtés le lundi suivant. Tout s’est enchaîné à la perfection.

 

Quels sont tes objectifs professionnels ?

Je suis à mon compte depuis plus d’un an, et je souhaite continuer à progresser dans mon métier. Rédiger des contenus plus longs et plus poussés, investiguer…

Mon ambition est d’obtenir le statut de journaliste et la carte de presse d’ici quelques années. Il reste encore de grandes choses à faire sur Presse-citron d’ici là.

 

Quels conseils peux-tu partager avec ceux et celles qui sont intéressés par ce métier ?

  1. Pour moi, le conseil principal que je donne est celui de faire beaucoup de veille en ligne et papier sur les sujets que l’on souhaite traiter. Pour ça, trouver un agrégateur de contenu (Feedly ou Twitter par exemple) qui va remonter les articles sur les sujets. Ensuite, lire beaucoup, au maximum et s’imprégner, faire des recherches en ligne.
  2. Se renseigner auprès des professionnels : trouver des gens qui travaillent dans ces métiers, et les rencontrer pour avoir des retours d’expérience, amasser des conseils.
  3. Rédiger pour soi.
  4. Travailler un contenu de news : trouver, reconnaître l’information principale et comment la traiter. Faire la synthèse de l’info, la mettre en perspective, faire de la veille sur le sujet. On ne peut pas aspirer à faire de la qualité si on n’a pas de background sur un sujet.
  5. Ensuite pour ceux qui souhaitent se lancer, on apprend beaucoup de choses sur le tas, selon moi. Il existe des plateformes comme Malt qui proposent des missions, et met en relation rédacteurs et acheteurs.

À ce sujet, il est important de bien distinguer la rédaction média de la rédaction communication. Le positionnement est différent, les clients aussi.La rédaction web destinée aux médias tient compte de la charte d’éthique des journalistes : vérifier ses sources, croiser l’information, et donner un droit de réponse.

Sur les plateformes en ligne, notamment on trouve toutes sortes de rédacteurs et de tarifs. Cela doit être compliqué pour un annonceur de faire son choix parmi la multitude de rédacteurs web. Comment peut-on se démarquer ?

C’est bien d’avoir un domaine de prédilection pour les médias. Ne pas s’éparpiller et être reconnu pour être bon sur ce sujet.

Par exemple, mes sujets de prédilections sont

  • La Chine et le web.
  • Les impacts sociétaux de la technologie, même si le sujet est très large.

 

Peux-tu citer un article ou dossier que tu as particulièrement aimé rédiger ?

« Que devient Vero, le réseau social qui voulait bousculer l’écosystème actuel ? » – le réseau social sorti en février a disparu en cours d’année, j’ai eu envie de savoir ce qu’il est devenu. C’est un contenu qui va durer plus longtemps qu’une simple news (le fameux evergreen content).

 

Merci Louise Millon d’avoir pris du temps pour répondre à nos questions.