Rencontre avec Gregory Pouy

gregory pouy

En direct du BlendWebMix 2019 à Lyon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Gregory Pouy et de l’interviewer. Nous avons parlé de son parcours, son talent de slasher et de podcasts, bien sûr.

Grégory Pouy,  superbe rencontre

Qui êtes vous,   Gregory Pouy ?

C’est une vaste question ! A titre professionnel, je suis quelqu’un qui créé du lien, que ce soit à travers des conférences, le podcast que j’ai créé, le Blog que j’ai créé avant ça.

Je suis un marketeur ou un analyse culturel : j’ai beaucoup accompagné les marques dans leur stratégie,  notamment à l’ère digitale. Maintenant j’ai la volonté de les accompagner dans leur transformation sociétale, en rapport avec l’environnement.

J’interviens aussi dans une société de  Blockchain qui s’appelle Ariany, et en tant que  professeur à Paris Dauphine & HEC . J’ai aussi fait un Tedx : je viens d’une banlieue et j’ai interviewé un président de la République. Cette conférence explique ce que j’ai fait entre les deux.

Également création d’une société qui crée des podcasts pour les marques, et  j’ai un podcast qui s’appelle VLAN.

Vous êtes un peu slasher, vous passez d’une activité à une autre

En effet,  je slashe beaucoup ! . Les gens ont tendance à vouloir vous mettre dans des cases, mais moi je ne rentre pas du tout  dans les cases, alors c’est compliqué.

Avez-vous fait une formation particulière en marketing, pour arriver à ce parcours très riche ?

J’ai fait prépa HEC, puis une école de commerce qui est vraiment une base. Elle m’a permis d’entrer dans le marketing. Je suis quelqu’un de très curieux, et je voyais bien que jeune déjà, les questions que j’avais dans la tête, mes amis ne se les posaient pas du tout.

Quand je me suis retrouvé au chômage en 2005, j’ai paniqué. L’un de mes amis, Emmanuel Vivier (créateur du Hub Institute) m’a dit de créer un blog.

Moi à l’époque, je ne savais pas ce que c’était, mais ça me paraissait un bon espace, une sorte de CV augmenté. Je me suis  dit que c’était l’occasion d’écrire sur des sujets sur lesquels je m’interrogeais, me permettre de partager mes points de vue. Soit ça intéresse les gens et c’est très bien, soit ça ne les intéresse pas, alors tant mieux, ça fait gagner du temps à tout le monde.  Mais si ça intéresse, qu’ils se disent que je me pose des questions sur les mêmes sujets qu’eux, alors on va pouvoir échanger. Je suis parti comme ça, j’ai appris tout seul, en lisant, discutant et en écoutant. J’ai beaucoup appris.

Donc une bonne base d’école de commerce et beaucoup de curiosité, de rencontres ?

Oui, la curiosité est essentielle,  la capacité à lâcher tes idées reçues, ce que tu crois être vrai,  et se remettre en question, sans arrêt.

Stratégie marketing, marque, social media?

Avant oui. Désormais, mes activités professionnelles sont  beaucoup basée sur les conférences et des formations en internes en entreprises, du conseil en stratégie. J’ai un bon esprit de synthèse et une vision globale.

Sur les autres activités, je suis aussi associé chez  PLINK, qui créé et produit des podcasts pour les marques (orange, Uber, Loreal, LVMH en interne, le Zenith ….).

J’ai aussi lancé un régie média pour mettre de la pub sur les podcasts. Concrètement, soit une marque créé son propre podcast et elle va communiquer dessus, , soit elle va faire de la pub sur des podcasts existants, pour toucher l’audience. Et investisseur dans une startup aussi, régulièrement.

J’adore transmettre. Et c’est ce que je fais de manière générale. C’est aussi pour ça que je suis professeur

Un conseil pour vivre ses rêves ?

Ne pas se fixer de limites. Ce qui est problématique, je trouve, quand on est dans des zones « rurales » ou des cités , c’est qu’on n’a pas de rôle modèle.

Il faut s’inventer son modèle. Il ne faut pas croire que quand tu viens de ci ou de là, de telle religion ou que tu as telle couleur, que c’est limité. Tout le monde peut tout faire. C’est toi qui décides .

VLAN « podcast sociétal qui crée du lien »

Qu’est ce qui vous intéresse : le travail journalistique et la recherche en amont, ou le live ?

C’est la curiosité qui me guide. Je reçois des gens qui m’intéresse, et je traite un sujet, pas la vie des gens . Exemple : c’est quoi l’astoturfing, comment ça marche ..,Ça dure 30 mn alors je traite au sujet

  • 150 000 écoutes par mois.
  • 107 épisodes et autant d’invités, et ça change toutes les semaines.

Peut-on avoir un résumé de la conf du Blendwebmix ?  

Ce n’est pas une conférence qui  se prête à un résumer, mais je peux dire quelques trucs.

Si on s’adresse aux marques : on ne fait pas un podcast pour un podcast et pour cocher la case. Ça ne règle pas tous les problèmes.

Un podcast ça permet de faire de la préférence de marque, de faire connaitre sa marque.

Quelques conseils pour se lancer dans les podcasts :

  • Matériel : il est essentiel d’avoir une qualité audio très bonne. C’est peu couteux car on peut avoir par exemple un micro H5 Et 2 pieds. Ça peut être très simple pour faire une conversation ou une interview (coût du matériel dans les 700 € ).
  • Investissement : Écrire un contenu prend beaucoup de temps. Il faut être régulier.
  • Diffusion : Il existe des plateformes comme Ausha, Pippa,  qui permettent d’héberger et de diffuser les podcast en multii plateformes
  • Audience : aujourd’hui c’est un média qui s’adresse particulièrement aux CSP + (les chefs d’entreprises, les artisans et commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires.) urbains. Ce n’est pas un média qui s’adresse à tout le monde.
  • Format : Un podcast ça peut être une narration, une discussion, un documentaire…
  • Fréquence conseillée : minimum 1 fois  toutes les 2 semaines . 1 fois par mois n’est pas suffisant pour créer une récurrence et une habitude d’écoute. 1 fois par semaine (ce que je fais) c’est beaucoup de travail
  • Durée : tant que c’est intéressant, ça peut durer. La tendance  c’était 1H30/1H,  aux US  elle est  à 45/60 mn. Moi je fais 30 mn.Tout dépend des personnes et des sujets pour une conversation.Pour une narration, une fiction ou un format documentaire, 10 mn c’est bien. 3 mn par exemple pour moi c’est trop court car en général je fais quelque chose en même temps (marche, sport) , et ça passe trop vite. C’est frustrant. J’ai conseille de faire des podcast s de 20 -30 mn.

On a parlé aussi de comment le faire connaitre, le monétiser, on a parlé de beaucoup de choses pendant la conférence. .

On peut partir de l’écrit pour aller vers le podcast ?

On en parlait justement avec Frédéric Cavazza, il vaut mieux faire l’inverse avec des outils de retranscription dédiés.Il faut faire ce que l’on veut, il n’y pas d’obligation à aller vers l’audio si tu aimes écrire. Il ne faut pas se forcer.  Personnellement, j’aime bien l’audio, j’aime bien la voix, l’échange.

Merci Beaucoup  Grégory Pouy pour cette interview, pour votre temps et au plaisir de se recroiser.

Foncez écouter VLAN, vous allez adorer !