Le métier de community manager en France connaît une évolution notable, tant au niveau des rémunérations que dans les pratiques professionnelles. Une enquête récente menée auprès de 1 010 community managers permet d’appréhender les dynamiques salariales actuelles et les disparités existant sur le marché. Voici une analyse détaillée sur ces différents aspects.
Des rémunérations variables selon l’expérience
Les données récoltées permettent de mettre en évidence des variations importantes de salaires en fonction de l’expérience professionnelle. Les community managers ayant moins de cinq ans d’expérience touchent un salaire médian de 28 000 € bruts annuels. Pour ceux ayant accumulé entre cinq et neuf ans d’expérience, ce chiffre s’élève à 32 000 €. Quant aux professionnels justifiant de dix ans d’expérience ou plus, leur rémunération médiane atteint 37 500 € par an.
Cette progression est indicative d’une reconnaissance accrue pour l’expérience et la maîtrise du métier. La hausse des salaires avec l’ancienneté démontre également une valorisation progressive des compétences acquises et du savoir-faire développé sur le terrain des médias sociaux.
Impact de la localisation géographique sur les salaires
Outre l’expérience, la localité où exerce le community manager joue un rôle majeur sur sa rémunération. Paris se distingue avec un salaire moyen nettement supérieur à celui observé en province. Le salaire moyen à Paris est de 36 524 € bruts annuels, contre seulement 28 660 € bruts pour la province. Cette disparité souligne la concentration des entreprises offrant des rémunérations élevées dans la capitale française, ainsi qu’un coût de vie plus élevé qui pourrait expliquer cette différence.
Différences salariales selon la taille des entreprises
La taille de l’entreprise employeur influe également sur le montant des rémunérations proposées aux community managers. Selon les enquêtes réalisées, voici les salaires médians selon la structure de l’entreprise :
- TPE : 25 000 € bruts annuels
- PME : 29 000 € bruts annuels
- ETI : 32 500 € bruts annuels
- Grandes entreprises : 38 000 € bruts annuels
Il apparaît clairement que plus la structure de l’entreprise est grande, plus le salaire offert au community manager est élevé. Cela peut s’expliquer par les ressources financières plus conséquentes dont disposent les grandes entreprises, leur permettant de mieux rétribuer leurs employés et d’attirer des talents qualifiés.
Disparités de genre dans les rémunérations
L’enquête met également en lumière des inégalités persistantes entre les sexes dans le secteur du community management. En 2024, le salaire moyen des hommes s’élève à 31 261 €, tandis que celui des femmes est légèrement inférieur à 30 280 €. Bien que cet écart se soit réduit par rapport aux années précédentes, il reste significatif et témoigne des défis encore présents en matière d’égalité salariale, même dans un domaine aussi contemporain que la gestion des communautés en ligne.
Anomalies par intitulé de poste
Dans le paysage diversifié de la gestion des médias sociaux, tous les postes ne bénéficient pas du même niveau de rémunération. Par exemple, un social media manager gagne en moyenne 33 500 € bruts par an, ce qui est supérieur à un community manager ou à un chargé de communication. Cette différence se reflète souvent dans les responsabilités accrues et les compétences spécifiques requises pour gérer des stratégies sociales médiatiques plus complexes et globalisées.
Méthodologie de l’étude
Pour collecter ces informations, BDM a conduit une enquête en ligne du 20 juin au 24 juillet 2024. L’échantillon comprenait 1 010 community managers et social media managers travaillant en France. Ces données fournissent donc une vision actuelle et représentative des conditions salariales dans ce secteur.
Cette analyse révèle les diverses facettes du marché des salaires chez les community managers en France. Elle montre comment l’expérience, la localisation, la taille de l’entreprise et les différences de genre influencent les rémunérations. De telles études sont cruciales pour comprendre les tendances et évoluer vers un marché du travail plus équitable et transparent.