C’est la fin d’une époque. Skype, le logiciel qui a révolutionné la communication en ligne, disparaîtra définitivement le 5 mai prochain. Microsoft, son propriétaire depuis 2011, mise désormais sur Teams, son autre plateforme de messagerie et de visioconférence. Une page se tourne, mais que signifie concrètement cette transition pour les utilisateurs fidèles de Skype ?
Skype, une révolution numérique
Lancé en 2003 par les entrepreneurs Niklas Zennström et Janus Friis, Skype a bouleversé le marché des télécommunications en exploitant la technologie VoIP (Voice over Internet Protocol). À une époque où les appels internationaux étaient souvent hors de prix, la possibilité de communiquer gratuitement ou à moindre coût sur Internet a séduit des millions d’utilisateurs.
En moins d’une décennie, Skype est devenu une référence mondiale, au point d’attirer l’attention de Microsoft, qui l’a racheté en 2011 pour 8,5 milliards de dollars. Une somme colossale qui témoignait de son importance dans l’écosystème numérique.
Teams prend le relais
Mais l’histoire de Skype n’a pas suivi la trajectoire espérée. En 2016, Microsoft a lancé Teams, une plateforme de collaboration destinée aux entreprises et organisations. Initialement conçu pour concurrencer Slack, l’outil a rapidement gagné en popularité, notamment pendant la crise du Covid-19, période où le travail à distance s’est imposé comme une norme.
Teams a ainsi bénéficié d’investissements massifs et d’améliorations constantes, au détriment de Skype, qui a commencé à perdre du terrain. Progressivement, Microsoft a réorienté sa stratégie pour faire de Teams son principal outil de communication et de visioconférence.
Une transition en douceur
Microsoft assure que la disparition de Skype ne se fera pas dans la douleur. Les utilisateurs verront leurs contacts et conversations automatiquement migrés vers Teams. Les fonctionnalités emblématiques de Skype, comme les appels individuels, les conférences vidéo, la messagerie et le partage de fichiers, resteront disponibles sur Teams.
Jeff Teper, président des applications collaboratives chez Microsoft 365, a déclaré que les utilisateurs pourront également exporter leurs données s’ils le souhaitent. Une manière d’assurer une transition aussi fluide que possible vers un outil plus moderne et intégré aux autres services Microsoft.