Une poignée de lignes de code et quelques brevets suffisent parfois à lever le voile sur les projets d’Apple. Les indices repérés par MacWorld, puis relayés par Frandroid et Belgium iPhone, laissent penser que le géant californien prépare une évolution bien plus ambitieuse qu’une simple mise à jour esthétique de sa montre connectée.
Touch ID, un come-back stratégique
Des références au nom AppleMesa, historiquement lié à la technologie Touch ID, ont été découvertes dans des logiciels internes. Une allusion qui n’a rien d’anodin. Abandonné sur les iPhone haut de gamme au profit de Face ID, le lecteur d’empreintes digitales reste pourtant présent sur les Mac et certains iPad. L’idée de l’intégrer à l’Apple Watch permettrait donc à la firme de renouer avec une technologie familière, mais dans un cadre inédit.
L’hypothèse se renforce avec une série de brevets déposés ces dernières années autour de l’authentification biométrique depuis une montre. Ces documents évoquent plusieurs alternatives au code PIN, sans qu’aucun pilote Touch ID ne figure encore dans les prototypes observés. Autrement dit, les essais existent, mais rien n’indique un lancement imminent.
Une montre plus sûre, des usages élargis
Aujourd’hui, l’Apple Watch se déverrouille via un code ou grâce à l’iPhone associé. L’ajout d’un capteur d’empreintes changerait la donne. Apple Pay, ouverture d’applications sensibles, validation de réglages confidentiels comme le partage de données médicales ou le contrôle d’objets connectés : autant de scénarios où l’empreinte pourrait remplacer la saisie d’un code.
La démarche s’inscrit dans la philosophie d’Apple : simplifier l’expérience utilisateur tout en renforçant la sécurité. Rares sont les constructeurs capables de proposer une reconnaissance digitale fiable sur un appareil aussi compact. Cette difficulté technique explique probablement la multiplication des dépôts de brevets et des expérimentations logicielles avant toute annonce officielle.
Un redesign complet en préparation
Les découvertes ne s’arrêtent pas à Touch ID. Les fichiers internes analysés par MacWorld mentionnent une nouvelle nomenclature produit : après la référence Watch7, place désormais à Watch8. Un changement qui suggère des évolutions structurelles importantes. Parmi elles, l’arrivée d’une nouvelle puce, T8320, destinée à succéder aux actuelles S9 et S10.
Ce processeur inédit devrait améliorer la puissance de calcul, optimiser la gestion locale des données biométriques et contribuer à l’autonomie énergétique. En toile de fond, Apple viserait à rendre sa montre plus autonome, moins dépendante d’un iPhone compagnon, et capable d’assumer des fonctions toujours plus centrales.
Une course technique encore ouverte
Aucun acteur du marché n’a encore démocratisé la lecture d’empreintes digitales sur une montre. L’équation est complexe : miniaturiser le capteur, maintenir une fiabilité constante malgré l’humidité, le mouvement ou la chaleur. Pour Apple, la promesse est séduisante mais le défi reste entier.
Si la technologie se confirme, elle pourrait constituer un atout concurrentiel de taille. Les utilisateurs les plus sensibles à la protection de leurs données y trouveraient une valeur ajoutée immédiate. Les premières annonces pourraient intervenir à l’horizon 2026, mais pour l’heure, rien ne dépasse le stade des indices techniques et des dépôts de brevets.