Propulsée par deux anciens cadres de Meta, la start-up Yutori lève 15 millions de dollars pour transformer les tâches quotidiennes grâce à une nouvelle génération d’assistants numériques.
Dans la course à l’intelligence artificielle, certaines jeunes pousses n’hésitent plus à viser la lune. C’est le cas de Yutori, fondée par Devi Parikh et Dhruv Batra, deux figures de l’IA chez Meta, qui ambitionne de réinventer les assistants personnels à l’aide d’agents pleinement autonomes. Soutenue par Radical Ventures, Felicis et des investisseurs de renom comme Jeff Dean (Google DeepMind), la start-up vient de lever 15 millions de dollars pour concrétiser sa vision.
Une autre idée de l’assistant personnel
Exit les chatbots limités qui s’emmêlent dès qu’une tâche devient trop complexe. Yutori veut franchir un cap : des agents capables d’agir sans supervision, orchestrant des actions complexes comme organiser un voyage ou gérer plusieurs commandes en ligne. L’objectif ? Automatiser intelligemment les petites corvées numériques du quotidien.
Mais pour cela, il ne suffit pas d’entraîner de bons modèles. Il faut aussi repenser en profondeur l’interface utilisateur, comme le souligne Devi Parikh. L’interface devient alors un terrain de jeu pour des systèmes multi-agents, capables d’interagir entre eux pour exécuter plusieurs missions en parallèle – une manière de repousser les limites actuelles de l’IA conversationnelle.
Une équipe calibrée pour l’ambition
La crédibilité de Yutori repose aussi sur un noyau dur de talents issus des plus grands laboratoires et entreprises tech : Tesla, Stanford, Palantir… En plus de Parikh et Batra, on retrouve des experts en IA multimodale, en robotique incarnée et en apprentissage par renforcement. Parmi eux, Abhishek Das, autre visage clé du projet, rappelle que pour rendre un assistant vraiment utile, tout doit être pensé comme un écosystème intégré, où chaque composant technologique joue une partition précise, en boucle avec l’utilisateur.
Open source, mais pas amateur
Côté technique, Yutori fait le pari du modèle hybride : s’appuyer sur des briques open source tout en gardant la main sur la couche d’intégration et de personnalisation. Cette approche permet de réduire le temps de développement tout en restant à la pointe des dernières avancées scientifiques.
Et avec ce nouveau financement, l’entreprise ne compte pas se contenter d’itérations techniques : le renforcement des équipes d’ingénierie et de design devient une priorité pour affiner les interactions, fluidifier les expériences et bâtir une interface à la hauteur des ambitions.